Source: Keep it green
Aménagement et entretien de terrains de sport
Partout dans le monde, les groundsmen et les greenkeepers ressentent les effets des changements climatiques. Même avec un climat historiquement tempéré comme le nôtre, protéger les terrains de sport et les pelouses contre la sécheresse extrême et les inondations est un sacré défi de nos jours. La solution passe alors par des pelouses synthétiques, serait-on tenté de penser, mais ce n’est pas du tout l’avis de Joost van Beek. D’après le gérant de van Beek Sport en Groen, non seulement le plaisir de jouer sur une pelouse naturelle reste incomparable, mais en outre, en prenant bien soin du sol, vous pouvez améliorer la résilience de votre gazon.
Ayant suivi une formation agricole, il ne faut pas chercher loin les raisons pour lesquelles Joost van Beek considère le sol comme l’élément clé de l’aménagement de terrains de sport.
« C’est vrai, et ce même si le bagage de connaissances que je me suis constitué à l’école a bien évidemment été renforcé par l’expérience, par les nouvelles idées et par les connaissances en lien avec les aspects techniques du sport. Il faut en effet savoir que cela fait déjà quatorze ans que van Beek Sport en Groen aménage et entretient des terrains de football et de golf et des parcours équestres aussi bien pour des clubs amateurs que pour des clubs du top, en Belgique, aux Pays-Bas et en Europe de l’Est, notamment. »
Pour pouvoir évacuer l’eau en hiver, la couche supérieure d’un terrain de football doit être suffisamment perméable.
La force de l’herbe naturelle
Dans le débat entre gazon synthétique et herbe naturelle, van Beek a clairement tranché. « La première chose à savoir, c’est qu’un grand nombre de clubs ont eu une très mauvaise surprise ces dernières années en découvrant l’ardoise liée à l’aménagement et à l’entretien d’un terrain en herbe synthétique. Mais surtout, un terrain synthétique ne peut pas rivaliser avec un terrain en herbe naturelle en matière de plaisir de jeu. Qui plus est, sur une pelouse naturelle, les chocs sont mieux amortis et le risque de blessures et de brûlures est moindre.
Par ailleurs, le greenkeeper ou groundsman qui connaît bien son métier peut parfaitement conférer un avantage à l’équipe visitée en ajustant au mieux la longueur de l’herbe ou en modulant l’arrosage de la pelouse avant le match. » Le fait est, toutefois, que les pelouses naturelles souffrent beaucoup des changements climatiques. Joost Van Beek ne le conteste pas, mais il nuance cet impact en soulignant qu’ « une pelouse naturelle peut parfaitement résister aux aléas de la météo si elle est bien gérée, si l’on utilise les bonnes variétés d’herbe, de stimulants biologiques, d’engrais, etc., et si l’on veille à ce que les pousses puissent s’enraciner dans de bonnes conditions. Il faut cependant être conscient du fait que plus la consommation d’eau sera soumise à des restrictions, plus la préparation du sol sera importante ».
Terrains de football
Concrètement, chaque projet confié à Van Beek débute par une analyse approfondie de la composition et de la structure du sol. « Les pelouses des clubs de football professionnels sont bien entendu constituées couche par couche, en partant de zéro et en faisant usage de technologies modernes telles que le chauffage, l’arrosage et le drainage. Dans les clubs amateurs, en revanche, nous travaillons avec le sol tel qu’il est. Nous l’analysons, l’améliorons et le recouvrons d’une couche supérieure adaptée. » « Fondamentalement, les besoins de base d’une pousse d’herbe sont bien entendu partout les mêmes, mais sur un terrain de football, il y a un élément supplémentaire à prendre en compte : il faut faire en sorte que l’excédent d’eau puisse être évacué en hiver. Afin d’améliorer la pénétration de l’eau, nous ajoutons dès lors presque toujours une certaine quantité de sable tamisé dans la couche supérieure. Quelle quantité ? Cela dépend de l’analyse du sol. Dans les couches inférieures, la priorité consistera à retenir l’eau afin de pouvoir disposer de réserves suffisantes en été. Enfin, une bonne gestion ainsi qu’un réensemencement et une aération réguliers nous permettent d’entretenir la résilience du gazon. »
Van Beek Sport en Groen est également active dans les sports équestres.
Topchanger
Van Beek est une entreprise qui ne jure que par une approche à long terme. Pas étonnant, dès lors, que beaucoup de clients issus du monde du football ou des sports équestres lui confient également l’entretien de leurs terrains. « Pour l’entretien des parcours de golf, nous avons conçu notre propre machine, le Topchanger. Plutôt que d’injecter chaque année du sable tamisé dans les greens, avec pour conséquence une détérioration de l’état du terrain et la formation de bosses pendant quelques jours, le Topchanger utilise la pression de l’eau pour creuser un trou, qui sera ensuite rempli immédiatement de sable blanc.
Grâce à cette technique, le sable est introduit plus en profondeur et le green retrouve immédiatement sa beauté et son uniformité. Pour les clubs de golf, c’est une bonne chose, car auparavant, ils voyaient le nombre de réservations baisser dans les jours qui suivaient l’injection de sable. »
« Quoi qu’il en soit, que l’on parle de football, de sports équestres ou de golf, un terrain de sport en herbe naturelle de qualité passe toujours par une gestion efficace, une solide dose de passion et une bonne communication de la part de toutes les parties concernées », conclut Joost van Beek.